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Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs :

COMMUNIQUE

 

Le comité national pour la défense des droits des chômeurs  dénonce l’arrestation abusive et non justifié de nos animateurs suite au rassemblement  de la dignité auquel nous avons appelé aujourd’hui  pour exiger la satisfaction de nos revendications les plus élémentaires, à savoir :

Un travail décent pour tous.

-Une allocation chômage à hauteur de 50% du SNMG pou tout demandeur d’emploi.

-Attribuer une assurance sociale pour tous les chômeurs, accès gratuit aux loisirs et au transport. 

-Associer les comités chômeurs dans l’élaboration des politiques de l’emploi et le contrôle de la distribution des offres d’emplois

-Suppression du service militaire pour les jeunes de 25 ans et plus et la baisse de la durée du service militaire à 06 mois.

En effet les services de police ont procédé dès la matinée (7h 15mn) à l’arrestation arbitraire de 07 membres du comité devant le siège de la maison des syndicats sis Dar El Beida-Alger, ces derniers ont été libérés une heure âpre.

Les mêmes services de police ont procédé à l’arrestation de plusieurs(25) membres de notre comité au niveau de la présidence, nous avons assiste aujourd’hui à une véritable chasse aux chromeurs.

Le CNDDC considère  qu’au lieu et place  de satisfaire nos revendications les plus légitimes, les pouvoirs publics préfèrent  réprimer et usé d’une politique de violence et d’intimidation policière  pour annihiler toute tentatives d’organisation sociale. Nous estimons que cette politique répressive est une grave entrave à la dignité humaine et aux droits d’organisations et d’expression consacres par les textes fondamentaux de la République.

Ce genre de pratique nous renseigne encore une fois sur la nature répressive et antisociale du régime Algérien qui refuse de reconnaitre et de dialoguer avec les organi
sations sociales. 

Par ailleurs le CNDDC exige la libération immédiate et inconditionnelle pour ceux qui n’ont à se reprocher que le faite de lutter contre la fatalité du chômage, pour un travail décent et une vie digne.

 

Alger le 09 octobre 2011

Le bureau exécutif du CNDDC


SIT-IN DU COMITE DE DEFENSE DES DROITS DES CHOMEURS A OUARGLA
«Les droits fondamentaux des chômeurs sont bafoués»

On vous donne nos cellules, donnez-nous des postes», «Honte à la justice qui condamne un chômeur», «Jugez plutôt les multinationales qui nous barrent la route»…
Tels sont les slogans hurlés toute la matinée d’hier par les délégués des chômeurs de Ouargla. Le sit-in s’est déroulé sans heurts devant le tribunal de Ouargla, sous les fenêtres du procureur de la République et le regard vigilant des éléments des forces de l’ordre dont le dispositif sécuritaire, allégé pour l’occasion, n’a pas tenté d’empêcher le sit-in. Pari gagné pour le Comité national pour la défense des chômeurs qui a marqué sa contestation à l’incarcération de Hamza Ziouane et Adel Aldjia, deux chômeurs de Ouargla, depuis une quinzaine de jours. Une vingtaine de délégués des chômeurs ont pris part à cette manifestation et fait entendre leur opposition «au jugement d’une malheureuse tentative de suicide de deux chômeurs».
Selon Tahar Belabbès, porte-parole du comité, «les chômeurs ont de tout temps craint les dérives auxquelles peut mener l’incompréhension et le dédain des pouvoirs publics, l’incarcération de deux jeunes ayant été poussés à des actes désespérés de suicide est une injustice de plus pour les chômeurs». Les sans-emploi rencontrés hier déplorent «l’issue incertaine et inquiétante de cette incarcération qui touche des chômeurs, éprouvés par une situation sociale difficile, aggravée par l’inactivité et le mépris». La prison, un calvaire pour les chômeurs et leurs familles, mais aussi pour le collectif de la wilaya de Ouargla qui s’étonne du manque de solidarité devant ce qu’ils jugent comme «une grave atteinte aux droits fondamentaux de l’homme».
Selon eux, les faits ne peuvent s’expliquer que par le profond désespoir de Hamza Ziouane et Adel Aldjia qui ont tenté de se faire exploser avec une bouteille de gaz butane, le 13 mars dernier, devant le centre de formation de la police de Saïd Otba, à la périphérie de Ouargla. Un centre qui est le lieu d’où sortent tous les renforts des forces de sécurité et antiémeute qui symbolisent l’acte de répression dans sa plus belle expression.
En fait, l’acte suicidaire a été empêché de justesse par l’intervention rapide et sage de deux policiers, mais les deux jeunes sont entrés dans une bataille judiciaire qui risque de se prolonger. Auditionnés sur leurs intentions, ces derniers sont sous mandat de dépôt et croupissent depuis en prison. Ils attendent la fin de l’instruction déclenchée par le parquet de Ouargla pour être jugés. Selon nos informations, le dossier est entre les mains des magistrats de la 2e chambre d’accusation du tribunal de Ouargla. Les deux chômeurs sont accusés d’agression envers des agents de l’ordre et non pas de tentative de suicide puisque l’acte a eu lieu devant la porte de la caserne de police, d’où la qualification d’«attaque contre un édifice public».
Le Collectif des chômeurs de Ouargla, qui vient de charger maître Bouledhfar de la défense des deux prévenus, en appelle à la solidarité des défenseurs des droits de l’homme pour soutenir les deux chômeurs.

Houria Alioua ; el watan 5 avril 2011