Archives de la catégorie ‘libye’
خلاف جبريل والاسلاميين ينذر بصراع على السلطة في ليبيا
Publié: 9 octobre 2011 dans actualité, analyse & opinion, international, libyeTags:ait ahmed alger Algerie algerie Algérie algérie arabe bensalah bouteflika CNT corruption CRAAG egypte facebook independance israel Kadhafi kadhafi la nation lanation lanation info lanation.info libe
واضاف ان ‘طريقة تواصله مع الجميع غير متوازنة واقصائية خصوصا مع الاطراف الفاعلة في الساحة الوطنية’.
Quand une société française aidait Kadhafi à surveiller le web
Publié: 31 août 2011 dans actualité, international, libyeTags:FRANCE
Quand une société française aidait Kadhafi à surveiller le web
31 août, 2011 Posté dans Non classé
Une société française, entre autres, filiale de Bull, avait fourni au régime de Kadhafi un système permettant de surveiller des échanges sur l’Internet libyen, révèle mardi le Wall Street Journal. Ce système a permis aux renseignements libyens de lutter contre l’opposition dans le pays.
En visitant les locaux des services de renseignement libyens, délaissés par ses occupants depuis la chute de Tripoli, des reporters du Wall Street Journal ont fait d’intéressantes découvertes permettant de comprendre comment Kadhafi surveiller ses citoyens sur Internet.
Dans une pièce au rez-de-chaussé de cet immeuble désormais abandonné, les journalistes ont mis la main sur des documents laissés par terre par des agents pressés de partir : des manuels d’utilisations portant le logo d’une société baptisée Amesys. Sur la porte, un avertissement : “Aidez nous à garder nos affaires classifiées secrètes. Ne parlez pas d’une information classifiée en dehors du QG”. Cet avertissement valait pour les informations recueillies par les agents, mais aussi peut-être pour la manière dont ils les récoltaient.
Car le régime libyen a semble-t-il passé des contrats avec des sociétés étrangères pour surveiller son Internet local : Narus, filiale de l’américain Boeing et spécialisée dans la protection contre les cyberattaques, le Chinois ZTE, pour la surveillance, le Sud-Africain VASTech, pour les écoutes téléphoniques, et Amesys donc. Une entreprise française, rachetée par Bull en janvier 2010. C’est elle qui a équipé en 2009 le centre de surveillance d’internet de Tripoli avec un système d’analyse du trafic internet (”deep packet inspection”, DPI), selon des personnes proches du dossier, citées par le quotidien américain, qui qualifie le système d’un des plus “intrusifs” existant dans le monde. Le DPI permet de contrôler les messages qui s’échangent, pour éventuellement filtrer voire censurer des “paquets” de données.
Surveillance des mails et des messageries
Le système utilisé se nomme Eagle. Selon la société française, qui fait la promotion de son produit sur son site Internet, il permet de détecter des emails provenant des messagerie Hotmail, Yahoo ou Gmail et de voir en temps réel des conversations sur des messageries instantanées comme MSN ou AIM. Ainsi, dans la salle visitée, les reporters du Wall Street Journal sont tombés sur des copies de conversations entre internautes libyens.L’une d’elles retranscrit un échange de 16 minutes sur Yahoo entre un homme et une jeune femme. Entre les flirts et les déclarations d’amours, l’homme s’inquiète d’être devenu une cible pour les services secrets libyens depuis sa participation au mouvement d’opposition débuté en février. “Ne m’oublie pas” lui répond-elle.
Interrogé par l’AFP, le groupe Bull a indiqué qu’il ne faisait “aucun commentaire” sur cette information, selon une porte-parole.
V.V. (avec AFP) – leJDD.fr
22/08/2011
ككل أحرار العالم، ترحب الرابطة الجزائرية للدفاع عن حقوق الانسان بانتصار الثورة الليبية، ثورة الحرية و الكرامة.
بهذه المناسبة تهنئ الرابطة الشعب الليبي الشقيق على هذا الانجاز العظيم ،و تترحم على أرواح شهداء الثورة، كما تتمنى للإخوة الليبيين بناء دولة ديمقراطية، دولة سيادة القانون، يكون الفرد و كرامة الانسان مركز اهتمامها.
وتؤكد الرابطة الجزائرية للدفاع عن حقوق الانسان على استعدادها للتعاون و المساهمة مع منظمات المجتمع المدني الليبي من أجل العمل على توطيد و ترقية حقوق الانسان بالمنطقة المغاربية.
لدى الرابطة أملا بأن الأنظمة الشمولية و الاستبدادية في المنطقة ستأخذ الموعظة من مأساة ليبيا و تعمل بالاشتراك مع شعوبها من اجل تحقيق التحول الديمقراطي المنشود.
الجزائر في 22-08-2011
La Libye, guerre chinoise de l’Amérique
Publié: 24 juin 2011 dans actualité, international, libyeTags:communication, complicité, coopération, croissance, démocratisation, impérialisme, Lybie, proposition, résistance, système
Partie d’échecs ou partie de jeu de Go
La Libye, guerre chinoise de l’Amérique
23-06-2011
Partie d’échecs ou partie de jeu de Go
La Libye, guerre chinoise de l’Amérique
23-06-2011
Les Etats-Unis ont besoin de changer d’ennemi, et ce sera la Chine comme repoussoir mais, en sous-main, ce sera aussi l’Inde et le Brésil, des géants du futur contre lesquels les Etats-Unis ne disposent plus que de l’atout militaire. Sur tous les autres plans, les Etats-Unis sont entrés dans une crise irréversible du capitalisme globalisée qu’expriment si bien les crises financières et économiques de plus en plus proches dans le temps. Fallait-il sortir de Saint Cyr pour juste se rappeler ce que les différents documents officiels des Etats-Unis claironnent depuis vingt ans, à savoir que le contrôle des sources et des routes de l’énergie reste la seule façon pour eux d’étouffer la montée en puissance de la Chine ? Fallait-il vraiment fournir tant d’efforts pour se souvenir que les néoconservateurs avaient clairement, publiquement et à haute voix énoncé leur volonté de changer les frontières du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, pour créer, au nom de la démocratie, des Etats à caractère ethnique ou religieux (comme le veulent les sionistes et les évangéliques pour Israël), c’est-à-dire sur une base raciste ? Personne parmi les journalistes des rubriques «Monde», donc normalement spécialisés dans les questions internationales, n’a lu les documents sionistes qui formulent clairement que la sécurité d’Israël ne peut reposer durablement que sur la création de ces micros-Etats qui seraient des réserves indiennes du vingt et unième siècle et sur la propagation, comme cela se fait au Maroc et en Tunisie, d’une sorte de cosmopolitisme construit sur le rabaissement et la dévalorisation des identités nationales et religieuses
Par Mohamed Bouhamidi
Tous les responsables tablaient sur trois jours pour «dégommer» Kadhafi. Nous en sommes à trois mois et demi de l’agression ouverte. La phase cachée a commencée bien avant aux alentours de nos propres «révoltes» du sucre et de l’huile. Jamais une agression, manifestement impérialiste et de conquête des richesses d’autrui, n’a bénéficié d’un tel silence des peuples européens, et surtout des peuples arabes parce que cette question les touche quand-même directement. Seuls les partis progressistes latino-américains avaient vigoureusement condamné l’agression et la «feuille de vigne» onusienne qui la «légalisait». Les croisés/coalisés ont rejeté sans examen la proposition de dirigeants africains et latino-américains appelant à créer le cadre de négociations entre les groupes armés préparés à l’étranger et l’Etat légal libyen. Il devenait clair pour tous que l’OTAN et ses chefs politiques, c’est-à-dire les Etats-Unis, cherchaient délibérément à attiser les contradictions, les rendre insolubles et produire le bain de sang qui aurait rendu impossible toute idée et toute perspective d’une réconciliation inter-libyenne sur la base de l’unité nationale et de la souveraineté nationale et populaire sur les richesses du pays. En Irak, les Etats-Unis avaient déjà expérimenté cette haine par le bain de sang, par l’intermédiaire d’Al-Qaïda. La haine qui a rendu impossible la défense des intérêts irakiens face à l’occupant qui gère désormais quatre-vingt quinze pour cent des revenus pétroliers du pays qui, par ailleurs, n’en possède pas d’autres. Al-Qaïda est aujourd’hui en service en Libye pour sa dernière mission. Les Etats-Unis ont besoin de changer d’ennemi et ce sera la Chine comme repoussoir mais, en sous-main, ce sera aussi l’Inde et le Brésil, des géants du futur contre lesquels les Etats-Unis ne disposent plus que de l’atout militaire. Sur tous les autres plans, les Etats-Unis sont entrés dans une crise irréversible du capitalisme globalisée qu’expriment si bien les crises financières et économiques de plus en plus proches dans le temps. Fallait-il sortir de Saint Cyr pour juste se rappeler ce que les différents documents officiels des Etats-Unis claironnent depuis vingt ans, à savoir que le contrôle des sources et des routes de l’énergie reste la seule façon pour eux d’étouffer la montée en puissance de la Chine ? Fallait-il vraiment fournir tant d’efforts pour se souvenir que les néoconservateurs avaient clairement, publiquement et à haute voix énoncé leur volonté de changer les frontières du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, pour créer, au nom de la démocratie, des Etats à caractère ethnique ou religieux (comme le veulent les sionistes et les évangéliques pour Israël), c’est-à-dire sur une base raciste ? Personne parmi les journalistes des rubriques «Monde», donc normalement spécialisés dans les questions internationales, n’a lu les documents sionistes qui formulent clairement que la sécurité d’Israël ne peut reposer durablement que sur la création de ces micros-Etats qui seraient des réserves indiennes du vingt et unième siècle et sur la propagation, comme cela se fait au Maroc et en Tunisie, d’une sorte de cosmopolitisme construit sur le rabaissement et la dévalorisation des identités nationales et religieuses. Cela donnera forcément des paradis sexuels pour pédophiles. Mais qu’attendre de populations qui acceptent, à la base, le principe de vivre en domestiques éternels ? A moins que vous croyiez que les travailleurs du tourisme de masse bénéficient des garanties de dignité des travailleurs hôteliers européens ? Si les USA annoncent longtemps à l’avance leurs buts et même en partie les moyens, ils gardent le secret le plus épais sur la mise en œuvre. En tous les cas les buts sont facilement indentifiables pour peu qu’on ait du souvenir. La partition du Soudan, comme celles envisagées de la Libye puis de l’Algérie, avant de passer au retour des «royaumes» peuls ou bambaras. Tout le monde peut trouver les textes officiels US sur les sites officiels US ou dans des dizaines d’autres sites. Tout le monde peut retrouver et reprendre les déclarations de Condy Rice ou de John Bolton. Les analyses de fond qui inspirent et guident l’action des différentes administrations US, montrent à quel point les organismes US sont attentifs aux facteurs démographiques et géographiques et à quel point ils connaissent dans le détail l’état des sociétés et des pays du monde entier. Ils prévoyaient depuis longtemps l’embrasement du monde arabe, Condoleeza Rice prévenait déjà sur le «système Moubarak», que la situation n’était pas tenable en Egypte; qu’il fallait un aggiornamento ou comme on dit aujourd’hui «une mise à niveau» en assurant une meilleure représentation des «secteurs modernes», pour une bonne complémentation des doses narcotiques des composantes qui échappaient aux soporifiques des frères musulmans, officiellement opposants et réellement partenaires dans le partage des tâches et des prébendes. Ils pensaient la même chose pour la Tunisie. Il ne fallait pas être un grand clerc non plus, pour comprendre que les gérontocraties actuelles ne peuvent diriger les générations nouvelles autrement plus instruites et plus averties des mensonges et des manœuvres dilatoires des différents pouvoirs. Vous pouvez parier que dès cette époque Rice les Etats-Unis étaient prêts à gérer à leur profit l’explosion quasi mécanique qui allait se produire et que dès cette époque ils ont travaillé à faire émerger les courants les plus proches de leurs thèses et les plus sensibles à leurs «conseils». Les explosions ont eu lieu là où l’étincelle était proche de la poudre ou, autrement dit, là où le détonateur s’incrustait dans la réalité sociale. En Algérie programmée dans la foulée de la Libye, le détonateur CNT algérien n’avait rien à voir avec nos, pourtant innombrables, poudrières. Sans compter que le peuple algérien a vite éventé la ruse des augmentations incompréhensibles de l’huile et du sucre et a encore plus vite éventé les commandes externes de la CNCD puis du CNT. Les cas tunisien et égyptien furent des travaux dirigés en live d’une explosion sous contrôle. Nous avons vu – pour ceux qui voulaient voir – les révoltes populaires confrontées à la canalisation et à la récupération de tous les éléments explosifs. Vider la marmite avant de la redonner aux mêmes mais qui se cachaient derrière la façade Moubarak ou la façade Ben Ali. Tout a eu l’air de changer pour que rien ne change et dans l’affaire les Etats-Unis et leurs cinquièmes colonnes ont su donner le change. Transférer le pouvoir d’une fraction de la bourgeoise compradore à une autre fraction encore plus compradore, il fallait le réussir. C’est fait ! Trois mois après le début du conflit et au cours de son dernier périple africain, madame Clinton avoue enfin ce qui fait courir la bergère. Elle demande aux dirigeants africains de lâcher Kadhafi et de s’éveiller au péril du colonialisme chinois. Ainsi comme au Darfour en particulier et au Soudan en général, la guerre faite à la Libye est une phase préliminaire faite à la Chine et dans les deux cas le pétrole est présent en abondance. Elle nous annonce au passage que le futur ennemi mortel des Etats-Unis après le communisme et el Qaïda – fille de la CIA, faut-il le rappeler ? – ce sera le colonialisme chinois, la conquête chinoise du monde, la présence tentaculaire de la Chine etc. Cette chronique a dès le départ dévoilé cet aspect des choses : la guerre contre la Libye est une guerre contre l’émergence chinoise, indienne, brésilienne etc. Elle pouvait, madame Clinton, dévoiler une carte. Dans le jeu de rey-rey les Etats-Unis et leurs néo-cowboys franco-anglais, l’essentiel était fait dans les médias et dans les têtes. Les USA engageaient la deuxième bataille contre la Chine en terre d’Afrique après le Soudan, sous le drapeau gratifiant du sauvetage des civils. La gauche européenne désormais imbibée d’impérialisme humanitaire avait applaudi. Normal, elle sait mieux que quiconque que sans une reconquête coloniale du monde, s’en est fait du niveau de vie que droite et gauche ont assuré aux peuples européens en pillant l’Afrique et quelques autres terres. C’est comme le nez au milieu du visage. Cette gauche ne peut même plus caché sa nature coloniale profonde, ancrée dans leur culture et dans leur sentiment de supériorité au nom de quoi ils nous civilisaient hier et nous démocratisent aujourd’hui et les deux fois à coups de bombes et de cortèges funèbres. Il fallait juste qu’au moment du passage à l’acte la plus grande confusion règne. Car une fois le passage consommé personne ne peut rien faire pour tourner la roue vers l’arrière. Pas même la Russie ni la Chine qui se la jouent «indignés» de l’arbitraire de l’OTAN, mais qui avaient d’autres calculs en tête au moment de voter la résolution pour la croisade. Ils avaient trouvé le soutien responsable, plein et entier des la «gauche algérienne», enfin soulagée par la mort prochaine d’un dictateur. Elle aura bien fait son boulot. Au lieu d’éclairer sur les enjeux colonialistes de cette nouvelle croisade elle nous a abreuvé d’analyses à la «ni-ni». Ni Saddam ni Bush c’était oui à Bush et aujourd’hui il s’avère que le «ni Kadhafi ni Sarkozy» c’est un oui à Sarkozy. L’anesthésie aura joué son rôle, car dans ces cas l’émotion est le premier et pratiquement le seul moteur de la protestation. Et il fallait vite empêcher que cette émotion ne mobilise les algériens. Pourquoi cette gauche a suivi la gauche européenne ? Pour la même raison que les libéraux algériens suivent les libéraux des autres pays : pour s’extraire de l’indigénat, pour s’éclater dans l’illusion qu’ils sont cette «gauche» qui dit les valeurs. Elle est en réalité la gauche petit-nègre de l’impérialisme humanitaire. Maintenant que plus personne ne peut ignorer le caractère colonial et impérialiste de cette agression et que plus personne, à part la presse néocoloniale d’Alger, ne peut avancer la thèse des intentions pures d’Obama et des Sarkozy, pourquoi les gens ne protestent-ils pas ? Dans le Quotidien d’Oran du 18 juin 2011, D. Labidi terminait un papier sur la Libye par cette question : «Les Libyens ont été à nos côtés pendant notre guerre de libération. Ils étaient là quand nous avions besoin d’eux. Et maintenant, nous les laissons être bombardés par les avions français, comme nous l’étions, nous. Sommes-nous si ingrats ? Le peuple libyen nous envoie un SOS tous les jours, un immense cri de douleur que personne chez nous ne relaye. Va-t-on longtemps se boucher les oreilles ? Pourquoi les personnalités nationales en Algérie, pourquoi les partis, les courants, les différentes sensibilités politiques nationales, les organisations algériennes de droits de l’homme n’interviennent-elles pas et gardent- elles le silence actuellement ? Ce silence est plus assourdissant que le fracas des armes et des tomahawks sur la Libye. Et s’il se prolonge, il sera, un jour, très lourd sur nos consciences à tous.» D. Labidi ne peut exprimer fortuitement une telle inquiétude sur l’insensibilité algérienne à la souffrance d’un peuple frère – vous n’aimez pas l’expression de peuple frère ? Moi j’adore. J’ai grandi dans l’admiration de mes peuples frères du Viet Nam et de Cuba et c’est aux autres, de s’interroger, qui ne veulent de frères dans les autres humains. Derrière la question morale des souffrances infligées aux libyens se pose celle de savoir ce que nous sommes devenus pour rester étonnamment silencieux. Cette chronique, à défaut de pouvoir plus, avait réagi et appelé les patriotes algériens à comprendre qu’en Libye les croisés/coalisés frappent l’idée qu’un peuple puisse croire à sa souveraineté sur ses terres. Ils frappent l’Algérie et toutes les frontières africaines et arabes pour nous renvoyer à la vision biblique – sioniste et évangélique – de la nation comme entité ethnique. Exactement comme la Bible parle des nations. N’était la résistance libyenne, les français, les anglais et les américains auraient embrayé, de leur victoire éclair sur l’Etat libyen, sur l’Algérie avec le CNT algérien pour lequel Obama et Sarkozy avaient réclamé haut et fort le «droit» de manifester et de se rendre à El Mouradia pour prendre le pouvoir. Sinon, le cas libyen faisant jurisprudence, comme le souhaitait un amiral français, on nous aurait montré de quels avions et de quelles bombes se chauffent les maîtres du monde. Pourquoi les élites ne réagissent pas même à la menace directe sur l’existence de l’Algérie ? Si le peuple libyen est réduit, ce sera inexorablement la partition l’Algérie.
M. B.
Libye : le pays des mirages
Publié: 15 juin 2011 dans actualité, analyse & opinion, Geostrategie, international, libyeTags:argent, Bengazi, communication, constituante, coopération, croissance, démocratie, démocratisation, droits de l'homme, guerre, guerre des civilisations, libération, liberté, lutte, Lybie, maghreb, manipulation, opposition, paix, réforme, révolte, révolution, système, transition, tripoli
Libye : le pays des mirages
Par Victor Kotsev pour Asia Times Online
Les absurdités de la guerre en Libye ont atteint un nouveau degré, avec des voix contradictoires qui rendent très difficile de faire la part entre réalité et fantasme. Toutefois, il est clair que dans un futur prévisible, aucun vainqueur ne sera prêt à émerger et que ce conflit s’enfoncera un peu plus dans le chaos et le carnage.
Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les absurdités de la guerre de Libye ont atteint un nouveau degré. Les responsables américains disent que les collaborateurs de Kadhafi veulent négocier sa sortie ; Kadhafi dit qu’il va mourir en martyr (en réalité, cela fait un certain temps que l’OTAN tente de l’aider à faire exactement cela).
Les rebelles disent qu’ils progressent avec « difficulté », comme le soulignent le grand nombre de victimes dans leur camp et la situation sur le terrain. La Cour Pénale Internationale (CPI) dit qu’elle veut ajouter le viol de masse à l’inculpation de Kadhafi pour crimes de guerre, tandis que la Turquie offre des « garanties » au colonel s’il devait démissionner. En attendant, les bannières opposées de l’intervention humanitaire et de la souveraineté des États flottent si haut qu’elles semblent avoir perdu tout point d’ancrage sur le terrain.
Croyez ce que vous voulez ! Comment pourrons-nous un jour nous souvenir que cette guerre sera résolue seulement une fois terminée, probablement dans bien longtemps, par une variation de la règle universelle que l’histoire est racontée par les vainqueurs. Cependant, dans un avenir prévisible, aucun vainqueur n’émergera, mais seulement plus de chaos et plus de carnage. Ces moments constituent les angles morts de l’histoire : la Libye se trouve donc dans une période sombre, non seulement d’un point de vue humanitaire, mais aussi du point de vue de l’histoire.
Kadhafi, ainsi que l’influent think-tank américain Stratfor le soutient, semble faire le pari d’une impasse. Stratfor a écrit dans un rapport récent :
Kadhafi a perdu toute chance de pouvoir réunifier la Libye sou son règne, mais il continue à espérer qu’il pourra survivre à la campagne aérienne de l’OTAN. Il est impossible de dire s’il croit vraiment ou non pouvoir reconquérir toutes les régions qu’il a perdues depuis février. Malgré tout, si Kadhafi devait parvenir à tenir pendant les prochains mois, il pourrait contraindre l’Occident à négocier un accord sur une certaine forme de partition, aussi dur à avaler que cela puisse paraître pour les pays qui mènent la campagne aérienne sous l’égide du Conseil des rebelles. En public, il nie avoir la partition comme objectif, mais avec une victoire totale qui est hors de question, ce serait le meilleur résultat possible qui resterait pour le dirigeant libyen.
En effet, la plupart des combats récents se sont déroulés autour d’importants terminaux d’exportation de pétrole, et l’on rend compte que Kadhafi et les rebelles se livrent une vive concurrence pour le contrôle des capacités de production de pétrole. Comprendre : sur le terrain, les deux camps sont à la recherche d’une source de revenu stable à long terme, très probablement en prévision d’une impasse prolongée qui nécessiterait de se réarmer constamment. Avec de puissants réseaux de contrebande d’armes qui ont déjà pris racine en Libye, l’embargo sur les armes, de toute façon régulièrement violé par toutes les parties, n’est guère une nuisance.
Sur le terrain, à l’Ouest de la Libye, le gouvernement a eu recours en grande partie à la même stratégie que celle qu’il a appliquée précédemment pour conduire à une impasse à l’Est. Ses tactiques et son équipement militaires supérieurs démoralisent les rebelles et leur infligent de lourdes pertes. Le lourd bilan civil sert à élargir la division et à inciter à la haine entre les partisans de Kadhafi et les rebelles, sclérosant ainsi ce conflit et consolidant la base de soutien du colonel. (La CPI envisage d’inculper Kadhafi de crimes de guerre contre la population civile ; les frappes aériennes de l’OTAN de plus en plus intensives produiraient également de lourds « dommages collatéraux »).
Sur le plan militaire, Kadhafi est confronté à une milice relativement nouvellement recrutée à l’Ouest, sans doute composée en grande partie d’hommes mécontents venant de la grande ville portuaire de Misrata, le principal fief rebelle dans cette partie du pays et l’épicentre de violents combats, ces deux ou trois derniers mois. Outre les bombardements aériens implacables de l’OTAN contre les forces du gouvernement, un facteur majeur derrière les avancées récentes des rebelles a été la disponibilité en hommes et en armes légères de contrebande arrivées par voie maritime.
« Les rebelles de Misrata ont de grandes ressources potentielles en hommes », explique un reportage de la BBC. « Dans cette population de 300.000 personnes beaucoup se sont durcis dans leur opposition au Colonel Kadhafi, durant de ce que les dirigeants occidentaux ont comparé à un « siège médiéval », disent les habitants [1]. »
Les rebelles sont forts lorsqu’ils combattent en ville, sur des lignes d’approvisionnement et de communication courtes et sur un terrain qui leur est intimement familier. Cependant, une fois qu’ils avancent vers Tripoli, la capitale de Kadhafi, comme ils l’ont tenté à maintes reprises ces dernières semaines, leur manque de discipline et d’entraînement de base devient déterminant.
Ils sont susceptibles de tomber dans des pièges et des embuscades où les armes lourdes de Kadhafi, cachées dans des endroits difficiles à découvrir à l’avance et à bombarder depuis les airs, les déciment. C’est ce qui s’est passé sur le front de l’Est entre les villes de Ajdabiya et de Brega, il y a deux mois [2] ; en fait, ce s’y est produit à nouveau dimanche dernier, quand une attaque rebelle sur Brega a été repoussé et que plus de la moitié de leurs forces ont été blessées ou tuées [3].
Aujourd’hui, la ligne de combat entre Misrata et les villes voisines à l’Ouest semble très similaire à la ligne de combat fluide dans l’est dans les premiers jours de la campagne de l’OTAN. Les rebelles ont repoussé de Misurata les troupes du gouvernement et ont avancé en direction de Tripoli, avec de violents combats dans les villes de Zlitan et de Zawiya.
Cependant, les forces de Kadhafi ont par la suite contre-attaqué et, en fin de semaine dernière, les combats se déroulaient à nouveau autour de Misrata, faisant des dizaines de morts et un nombre inconnu de blessés parmi les rebelles. Dimanche, le gouvernement a emmené des journalistes étrangers pour une brève visite tendue du centre de Zawiya [4]. Tôt lundi, des reportages sont sortis disant que les rebelles avaient de nouveau avancé vers la ville.
Une milice berbère rebelle distincte s’est emparée de la ville de Yafran, mais on rapporte qu’il y a eu peu ou pas de résistance et qu’il est peu probable que les Berbères avancent sur Tripoli. Selon certaines sources, Kadhafi garde en réserve ses troupes d’élite les mieux préparées ; actuellement, il semble s’appuyer sur une stratégie de guerre de mouvement et de contre-attaques, afin de retarder la campagne et de consolider son contrôle sur un territoire de base.
Pendant ce temps, L’OTAN a intensifié ses bombardements, la capitale Tripoli et le siège désormais vide de Kadhafi attirant un grand nombre des bombes. Cette stratégie semble viser à démoraliser le cercle rapproché du colonel, dans l’espoir que ce dernier sera éliminé par un putsch interne. La secrétaire d’Etat états-unienne Hillary Clinton a récemment affirmé que des propositions « nombreuses et répétées », faites par des personnes proches de Kadhafi pour qu’il négocie son départ du pouvoir, lui était parvenues [5].
En dépit des rapports faisant état qu’une poignée de proches collaborateurs de Kadhafi ont été tués, blessés ou ont fait défection, cette stratégie ne semble pas fonctionner. Kadhafi insiste sur le fait qu’il restera dans son pays jusqu’à la fin (ce qui signifie, au pouvoir sous une certaine forme), et il est peu probable que son cercle rapproché, constitué de ses proches et des personnes dont le destin est intimement liée au sien, prendrait des mesures contre sa volonté.
La proposition de la Turquie visant à lui offrir des « garanties », sans doute contre des poursuites pénales, semble vide, en particulier à la lumière de l’intention déclarée de la CPI de l’inculper de crimes de guerre. L’exemple du Nigeria, qui est revenu sur des garanties similaires faites à l’ancien président libérien Charles Taylor et qui l’a extradé 2006, est susceptible d’être encore présent à l’esprit de Kadhafi.
Il existe deux façons de sortir de l’impasse [6] : en éliminant physiquement Kadhafi et une grande partie de son cercle rapproché ou si l’OTAN envoie des forces terrestres en Libye. Un certain nombre de bombardements de l’OTAN dans les derniers mois ressemblait beaucoup à des attentats contre sa vie ; l’un d’eux aurait tué le fils obscur de Kadhafi, Saif al-Arab, et plusieurs petits-enfants du colonel. De manière ironique, la fille de Kadhafi a récemment intenté un procès pour crimes de guerre contre l’OTAN sur la base de cet incident.
Même s’il est difficile de dire combien de personnes en dehors de Kadhafi l’OTAN aurait à tuer pour abattre son régime, certains responsables de l’OTAN ont déjà commencé à tergiverser (plutôt que d’émettre des réfutations) pour savoir si Kadhafi est un objectif officiel de la campagne. « Tandis que l’assassinat de dirigeants étrangers est généralement mal vu et rarement admis, Kadhafi ne devrait probablement pas compter sur la loi pour le protéger », conclut Joshua Keating, dans une récente analyse juridique parue dans Foreign Policy [7].
Quant à une invasion terrestre, c’est une option encore plus risquée et serait le signe que l’OTAN considère que tout le reste a échoué. Toutefois, plusieurs indices montrent que l’alliance pose les bases d’une possible guerre terrestre en Libye, notamment, l’utilisation d’hélicoptères et la surenchère d’allégations de crimes de guerre.
Hormis ces deux options, il ne semble pas y avoir grand chose d’autre qui puisse chasser Kadhafi du pouvoir. Nous devrions envisager des replis tactiques du colonel à la lumière de ces menaces. S’ils ne se concrétisaient pas, une impasse en Libye serait pratiquement assurée au bout du compte. En attendant, ce conflit nous réserve plus de chaos et de confusion.
Victor Kotsev
Libye: pétrole et gaz à l’origine de l’intervention (Poutine)
Publié: 30 avril 2011 dans actualité, analyse & opinion, international, libyeTags:libye, révolte, révolution, transition
Dossier: Libye: sanctions contre Kadhafi
COPENHAGUE, 26 avril – RIA Novosti
Le premier ministre russe Vladimir Poutine n’a pas exclu mardi devant les journalistes à Copenhague que l’actuelle situation en Libye soit liée à l’intérêt suscité à l’étranger par ses réserves de pétrole et de gaz.
« A signaler que pour les réserves de brut en Afrique, la Libye arrive en première position et en quatrième pour le gaz. Une question se pose: n’est-ce pas là l’intérêt essentiel de ceux qui y opèrent à présent? », a déclaré M.Poutine à l’issue des négociations avec son homologue danois Lars Loekke Rasmussen.
Plusieurs pays, notamment la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis, le Canada, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, le Danemark et la Norvège, sous le prétexte de protéger la population libyenne en se référant à la résolution de Conseil de sécurité de l’Onu, ont lancé une opération militaire mettant en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays. Ils exigent maintenant le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens
Publié: 23 avril 2011 dans actualité, libyeLa rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens
Par Manlio Dinucci
Le 23 avril 2011
ilmanifesto.it
L’objectif de la guerre en Libye n’est pas seulement le pétrole, dont les réserves (estimées à 60 milliards de barils) sont les plus grosses d’Afrique et les coûts d’extraction parmi les plus bas du monde, ni le gaz naturel dont les réserves sont estimées à environ 1.500 milliards de m3. Dans le viseur des « volontaires » de l’opération « Protecteur unifié » il y a aussi les fonds souverains, les capitaux que l’Etat libyen a investi à l’étranger.
Les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (Lia) sont estimés à environ 70 milliards de dollars, qui grimpent à plus de 150 si l’on inclut les investissements étrangers de la Banque centrale et d’autres organismes. Et ils pourraient être plus importants encore. Même s’ils sont inférieurs à ceux de l’Arabie saoudite ou du Koweït, les fonds souverains libyens se sont caractérisés par leur croissance rapide. Quand la Lia a été constituée en 2006, elle disposait de 40 milliards de dollars. En cinq années à peine, elle a effectué des investissements dans plus de cent sociétés nord-africaines, asiatiques, européennes, nord-américaines et sud-américaines : holding, banques, immobilier, industrie, compagnies pétrolières et autres.
En Italie les principaux investissements libyens sont ceux effectués dans UniCredit Banca (dont Lia et la Banque centrale libyenne possèdent 7,5%), dans Finmeccanica (2%) et Eni (1%) : ces investissements et d’autres (dont 7,5% au Juventus Football Club) ont une signification plus politique qu’économique (ils se montent à environ 4 milliards de dollars).
La Libye, après que Washington l’ait effacée de sa liste de proscription des « Etats voyous », a essayé de se refaire une place à un niveau international en misant sur la « diplomatie des fonds souverains ». Quand les Etats-Unis et l’Union européenne ont révoqué leur embargo de 2004 et les grandes compagnies pétrolières sont revenues dans le pays, Tripoli a pu disposer d’un surplus commercial d’environ 30 milliards de dollars annuels qu’il a destiné en grande partie aux investissements étrangers. La gestion des fonds souverains a cependant créé un nouveau mécanisme de pouvoir et corruption, aux mains de ministres et hauts fonctionnaires, qui a probablement échappé au contrôle de Kadhafi lui-même : confirmé par le fait qu’en 2009, ce dernier a proposé que les 30 milliards de dividendes pétroliers allassent « directement au peuple libyen ». Ceci a accentué les fractures à l’intérieur du gouvernement libyen.
C’est sur ces fractures que se sont appuyés les cercles dominants étasuniens et européens qui, avant d’attaquer militairement la Libye pour mettre la main sur sa richesse énergétique, se sont appropriés les fonds souverains libyens. Cette opération a été favorisée par le représentant même de la Libyan Investment Authority, Mohamed Layas : comme le révèle un câblogramme exfiltré à travers Wikileaks, le 20 janvier Layas a informé l’ambassadeur étasunien à Tripoli que la Lia avait déposé 32 milliards de dollars dans des banques étasuniennes. Cinq semaines plus tard, le 28 février, le Trésor étasunien les a « gelés ». Selon les déclarations officielles, c’est « la plus grosse somme d’argent jamais bloquée aux Etats-Unis », que Washington garde « en dépôt pour l’avenir de la Libye ». Elle servira en réalité pour une injection de capitaux dans l’économie étasunienne toujours plus endettée. Quelques jours plus tard, l’Union européenne a « gelé » environ 45 milliards d’euros de fonds libyens.
L’assaut sur les fonds libyens aura un impact particulièrement fort en Afrique. Ici, la Libyan Arab African Investment Company a effectué des investissements dans plus de 25 pays, dont 22 en Afrique sub-saharienne, en programmant de les augmenter dans les cinq prochaines années, surtout dans les secteurs minier, manufacturier, touristique et dans celui des télécommunications. Les investissements libyens ont été décisifs dans la réalisation du premier satellite de télécommunications de la Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) qui, mis en orbite en août 2010, permet aux pays africains de commencer à se rendre indépendants des réseaux satellitaires étasuniens et européens, en réalisant ainsi une économie annuelle de centaines de millions de dollars.
Plus importants encore ont été les investissements libyens dans la réalisation des trois organismes financiers lancés par l’Union africaine : la Banque africaine d’investissement, dont le siège est à Tripoli ; le Fond monétaire africain, siége à Yaoundé (Cameroun) ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria). Le développement de ces organismes permettrait aux pays africains d’échapper au contrôle de la Banque mondiale et du Fond monétaire international, tous deux instruments de domination néo-coloniale, et marquerait la fin du franc Cfa, la monnaie que sont obligés d’utiliser 14 pays, ex-colonies françaises. Le gel des fonds libyens assène un coup très dur à tout le projet. Les armes utilisées par les « volontaires » ne sont pas seulement celles de l’opération « Protecteur unifié ».
ilmanifesto.it
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Urgent: Entre 2000 et 3000 mercenaires algériens en Libye !
Publié: 20 avril 2011 dans actualité, libyeTags:algériens, armée, combat, complicité, Kadhafi, libye, mercenaires, mission officielle, mobilisés, rebelles, services, trahison
Urgent: Entre 2000 et 3000 mercenaires algériens en Libye !
16 avril, 2011 Posté dans Algérie Révolte
Dans une lettre qu’il a adressée ce vendredi au président de la LADDH, Mostefa Bouchahci, le secrétaire général de la ligue libyenne des droits de l’Homme, Slimane Abou Chouakir, a indiqué que le délégué de son organisation dans la ville de Benghazi, a été surpris, lors d’une visite effectuée aux mercenaires détenus par les forces armées du conseil national de transition, de la présence de nombreux mercenaires algériens qui combattaient aux côtés de l’armée de Kadhafi.
Dans une déclaration qu’ils ont signée, explique M. Abou Chouaki, les mercenaires algériens avouent ne rien comprendre à la situation en Libye et condamnent la position officielle de l’Algérie qui soutient le régime Kadhafi. «Les services algériens nous ont mobilisés sous prétexte de combattre les groupes d’El Qaida aux pays du Maghreb», ont reconnu les mercenaires. «Les services algériens nous ont promis de l’argent et des postes de travail en Libye après la victoire de Kadhafi», ont ajouté les mercenaires.
Selon le responsable de la ligue libyenne, le nombre de mercenaires mobilisés par les services algériens est de l’ordre de 2000 à 3000. Les mercenaires croient qu’ils étaient en mission officielle et qu’à cet effet, ils font assumer la responsabilité de tout ce que peut leur arriver aux autorités algériennes.
La ligue libyenne annonce par ailleurs que le conseil national de transition va décréter une amnistie en faveur de ces mercenaires afin de leur permettre de regagner leur pays.
Aide présumée de l’Algérie au régime libyen Le CNT libyen saisit officiellement la Ligue arabe, Alger réfute les accusations
Publié: 19 avril 2011 dans actualité, libyeTags:Algerie, baltagia, CNT libyen, complicité, Kadhafi, libye, Ligue arabe, régime libyen, révolte, rebelles
Aide présumée de l’Algérie au régime libyen
Le CNT libyen saisit officiellement la Ligue arabe, Alger réfute les accusations
Les relations se tendent entre le CNT libyen et l’Algérie. Selon plusieurs médias saoudiens et égyptiens, le CNT, via son ambassadeur, s’est plaint officiellement auprès de la
concernant l’aide de l’Algérie au régime du colonel Mouamar Kadhafi. Le Conseil libyen a demandé à Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, de mener des discussions avec Alger sur ce dossier. Il a également demandé de mener des enquêtes sur la violation par l’Algérie de la zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye. Une source diplomatique algérienne a indiqué à TSA que le document a été déposé au secrétariat de la Ligue arabe et non auprès du Secrétaire général.
Asharq Al Awsat, journal saoudien basé à Londres, affirme détenir une copie du mémorandum adressé par le CNT à la Ligue arabe. Composé de trois pages, il contient des chiffres et des documents prouvant l’implication de l’Algérie dans l’aide au régime libyen. Selon le document, la libyan Human Rights Solidarity (LHRS), une ONG basée à Genève en Suisse, a obtenu des documents prouvant que des avions civils et militaires algériens ont effectué des missions de transport pour le compte du régime libyen. Le mémorandum parle de 15 vols effectués par les avions algériens. Le document rappelle également que des mercenaires ayant la nationalité algérienne ont été arrêtés en Libye. TSA a tenté de joindre la LAHR. En vain.
Contactée, une source autorisée au ministère des Affaires étrangères a une nouvelle fois démenti l’implication de l’Algérie dans le conflit en Libye. « Les documents auxquels se réfère Asharq Al Awsat émanent d’une pseudo association de ‘‘défense des droits de l’homme’’, établie à Genève qui sert, en fait, de faux nez à un groupuscule hostile à l’Algérie composé de criminels recherchés par la justice. D’ailleurs, il n’est pas sans intérêt de signaler que des représentants de ce groupuscule sont présents à Benghazi », affirme notre source. « Je confirme, encore une fois, tous les démentis que nous avons déjà opposés à ces allégations malveillantes », a t elle ajouté.
Mais ces accusations récurrentes mettent le pouvoir algérien dans une situation délicate. L’Algérie est le seul pays arabe qui est publiquement accusé par les rebelles libyens de prêter main forte au régime de Mouamar Kadhafi. Les démentis pourraient s’avérer insuffisants pour convaincre l’opinion publique nationale et internationale.
Samir Allam – tsa